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Patrick Chesnais

Patrick Chesnais

Lettres d’excuses (L’Archipel)

Dans ces lettres d’excuse à des proches, des amis, mais aussi à des institutions, à des lieux et même à la vie, Patrick Chesnais déploie avec verve et humour toutes les variations de l’art de s’excuser. Ou pas. Un délice de sagesse, d’irrévérence et de drôlerie.
 » J’ai eu envie d’écrire des lettres à des personnes que j’aime ou que j’ai aimées. Très vite, ces missives sont devenues, je m’en suis rendu compte, des lettres d’excuses. J’y ai mis en lumière mes lâchetés, mes oublis, mes à-peu-près, mes sorties de route, mes exagérations, tout ce qui m’empêche d’être un homme parfait, que je ne serai jamais parce que c’est impossible. Je m’y adresse à tous ceux que l’ai blessés, délaissés, à qui je n’ai n’a pas fait attention ou pas suffisamment, privilégiant mon plaisir, mon envie avant tout. Et puis, il n’y a pas que les gens, il y a aussi les périodes, les lieux les institutions… Je dois des excuses à la politique, à la vie, et même au soleil. C’est vous dire que les motifs de s’excuser sont infinis. Quand on a commencé à s’excuser, on ne s’arrête plus. Mais suis-je si coupable ? C’est sûr, j’aurais pu faire mieux, mais bon, j’ai fait ce que j’ai pu, plus ou moins bien. Est-ce que ça valait la peine de s’excuser ? Je ne sais pas… Mais, je peux bien vous l’avouer, quand je me suis excusé dans ma vie, c’était une façon polie de dire que, finalement, je n’avais pas tort. À vous de voir… »

La Vie est belle, je me tue à vous le dire (L’Archipel)

Dans son premier livre, Il est où, Ferdinand ? (2008), il évoquait le lien d’un « père orphelin », écrasé de chagrin, et de son fils.

Douze ans ont passé. Patrick Chesnais poursuit son journal intime du désordre quotidien, abordant aussi bien sa propre enfance, sa famille, ses amours que ses tribulations de comédien. Sans manquer de raconter ses incroyables histoires de survie.

Des larmes, des bizarreries, des rires, des silences, des chuchotements et des imprévus : tels sont les ingrédients de ce livre où se manifestent à nouveau sa verve et son humour, entre ironie et désespoir.

Il est où, Ferdinand ? (Michel Lafon)

 » Mon fils Ferdinand s’est tué sur le périphérique à 3 h 19 du matin, le vendredi 13 octobre 2006. Il avait eu vingt ans la semaine précédente. Le 5. Il ne conduisait pas mais le conducteur avait bu. Ils se sont embarqués dans le mauvais sens du périphérique. Le lendemain de son enterrement, où il y avait eu une succession de célébrations très belles, un ami m’a dit que grâce à cette journée, Ferdinand avait vécu quelques années de plus. Cette réflexion m’a beaucoup troublé. J’ai alors décidé d’essayer à mon tour de faire vivre mon fils en écrivant au jour le jour tout ce qu’il me restait de lui. Au fil des tournées en province, des villes, des rencontres, des événements, des tournages de ma vie d’acteur, j’ai noirci des feuilles et des feuilles, où je racontais son enfance, son adolescence, nos rapports, l’incommensurable chagrin. C’est un ouvrage écrit comme ça, comme ça venait… Un ouvrage fait, je crois, de douleur et d’amour. Un ouvrage pour permettre à Ferdinand, mon fils bien-aimé, d’exister quelques années de plus. Peut-être. »

 




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