Grégoire Delacourt

Polaroïds du frère (Albin Michel)
L’enfance nous a séparés comme le bon grain de l’ivraie et selon qui nous aimait nous étions ou l’un ou l’autre. Le poison ou la joie.
L’auteur explore les fragments de souvenirs déclenchés par la mort de son frère, retrouvé seul dans sa maison de Roubaix, victime d’une chute tragique. À travers des fragments d’enfance qui sont autant de clichés, où se dévoilent la violence indicible du père, la vulnérabilité d’un fils irradié par la mélancolie et la complicité fragile entre frères, il explore les silences qui l’ont mené à l’isolement. Après L’enfant réparé, Polaroids du frère, à la fois poétique et cru, se fait tombeau littéraire pour préserver l’image d’un frère emporté par le poids du passé, lui redonner sa grandeur, et affronter les fantômes d’une famille rongée par la culpabilité.